Un grand gourmand curieux comme moi ne peut pas ignorer une cuisine telle que la juive tunisienne, qui est tout de même inhérente à la tunisienne.
Mes premières dégustations ont été à la Goulette, chez Jacob Lellouche, une référence en la matière, avec sa maman, ayant de vieilles recettes en leur garde-manger qu’ils ne cessent de proposer à leurs habitués, avec beaucoup d’amour, et de respect de la tradition culinaire juive, par ailleurs, Jacob Lellouche vient de publier un livre de recettes fort faciles à réaliser, un livre sympathique entrecoupées d’anecdotes comme seul Lellouche sait en raconter, et de souvenirs de jeunesse de Mamie Lily, sa mère.
Il va sans dire que les échanges entre les deux cuisines sont intéressants, le même plat peut avoir deux noms différents, je cite la madfouna qui accompagnée par de la semoule se transforme en bqaïla.
Mais ceci est un autre chapitre.
Mon premier couscous blanc aux boulettes et aux légumes, un délice, a été consommé là-bas avec beaucoup de patience et de concentration, afin d’en goûter chaque graine, chaque saveur, chaque épice.
J’ai eu droit une fois à des banatages, sorte de petits pâtés, je ne sais pas si j’explique bien, mais si vous avez l’occasion d’y goûter, n’hésitez pas, c’est délicieux, fin et bien farci à la pomme de terre, sans ressembler pour autant à une éponge de gras.
A l’époque, il y avait aussi un chat qui ajoutait au décor une touche intimiste, car outre le fait que c’est une maison aménagée en restaurant, le patron des lieux y est toujours, à vous conseiller, à vous raconter des histoires, à intervenir en cuisine également, surveiller la cuisson lente et précise.
Je viens d’apprendre que c’est sur le point de fermer, c’est une pause d’après ce que l’on raconte, on l’espère tous car c’est un des derniers bastions d’une culture qui s’effrite de plus en plus de nos jours …
Mamie Lily, ne tarde pas trop à revenir !!
Photo by Monia JAAFAR
Texte by Catwoman
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