Il est dommage qu’elle ne soit pas plus près de chez moi, cette boulangerie ET pâtisserie. Surtout en ces temps, où le bon pain est une denrée rare, qui fait que je me rabats sur les tabounas chez les épiciers.

Mais quand j’ai le temps, je vais bien sûr à ma boulangerie préférée, prendre du bon pain frais, du pain noir, du pain aux plein de céréales, que je finis hélas en route, avant même d’arriver à la maison.

J’ai appris que c’est une boulangerie qui existe depuis 1945, malheureusement je n’a pas pu en savoir plus, à l’heure où je passe, on fait la queue gentiment, sans trop pouvoir faire de causette aux boulangers, qui sont pourtant et malgré les demandes lentes à se formuler, malgré la chaleur du fournil, très calmes,vous glissant une petite blague par ci, en mettant le pain de votre choix dans des sachets en papier, oui Messieurs-dames, en papier.

J’aimerais un jour goûter tous leurs pains (sauf celui aux oignons, je n’aime pas ça, malgré son aspect appétissant), et y aller les yeux fermés pour prendre les mêmes.

Je suis toujours perplexe à chaque fois que j’y débarque, devant la variété de pains, qui sont tous beaux, dorés, dodus, à m’aguicher, sur leur étal en bois, et je ferme à moitié les yeux en pointant du doigt les heureux élus de farine.

De l’autre côté, et sur le même trottoir, toujours en bas de ce vieil escalier, il y a la branche pâtisserie, et là, je ne peux pas passer sans prendre leur généreuse tartelette pommes cannelle (1,500 DT me semble-t-il), qui peut rivaliser aisément avec celle des pâtisseries de la place, sur un lit de pâte feuilletée fine, une délicatesse de l’épice, mariée à la pomme juteuse et ferme, tellement bonne que sans thé, vous en avalez trois à la file. Et je ne parle pas des viennoiseries, le pain au chocolat et le croissant, délicieux, pas chargé de beurre, bien feuilletés, qu’il se faut se battre pour en avoir, surtout pendant Ramadan, vers 22h, avant le s’hour (dernier repas, avant la journée de jeûne), attendez-vous à voir du monde prendre d’assaut la pâtisserie, pour en avoir des frais, tout chauds, frémissants encore du four.

Il est certain qu’ils doivent d’autres choses à proposer, mais en réalité, quand je pense à cette boulangerie, ou quand j’indique le chemin à quelqu’un, c’est à cette tartelette que je pense c’est au pain aux céréales que je pense.

Bon, eh bien, c’est malin, je suis obligée d’y aller de ce pas, avant qu’il n’y ait plus rien ! Gourmands !

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